vendredi 13 avril 2012

Onfray / Mélenchon : les dessous du débat

Dans un précédent billet je disais mon incompréhension devant la prise de position de Michel Onfray sur le plateau de Frédéric Taddéi. Depuis, Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi à la publication par le Nouvel Observateur d'une chronique de Michel Onfray. Il y a bien longtemps que je ne feuillette plus ce journal. Les éditos de Jean Daniel...que voulez-vous !
Mais revenons un instant sur le "cœur" du débat. Onfray est trop au fait du fonctionnement du "discours politique" pour que l'on mette l'intransigeance de son propos sur le compte d'une simple erreur d'analyse. Penser le contraire serait insulter son intelligence. On voit d'ailleurs à quel point il semble mal à l'aise face à l'argumentaire de Judith Bernard. Michel Onfray a sans doute ses raisons, de là à l'accuser de faire du rabattage pour François Hollande, c'est sans doute aller un peu vite en besogne.... Je me souviens encore de mes années d'étude, j'achetais alors Charlie Hebdo pour dévorer les éditos du sieur Val aujourd'hui patron de France Inter nommé par notre cher président. A 53 ans Michel Onfray dit être un peu revenu de ses illusions politiques mais je crois l'homme honnête et suis bien curieux de savoir quelle mouche l'a piqué. L'avenir proche nous le dira !
On me reprochera, non sans raison d'ailleurs, le titre de mon billet peu en rapport avec son contenu effectif. J'ai remarqué que quelques grands titres nationaux font un large usage de cette méthode discutable lorsqu'il s'agit de mettre à mal un candidat dont le programme politique les insupporte (cela finit par s'apercevoir même s'ils s'en défendent). On ne me tiendra donc pas rigueur pour cette petite rouerie.

jeudi 12 avril 2012

Michel Onfray et Jean Luc Mélenchon : petite explication de texte

Sur le plateau de Frédéric Taddei, Michel Onfray rappelle les raisons qui le conduisent à ne pas souscrire à l'offre politique de Jean Luc Mélenchon. Sur Robespierre et Saint Just, j'ai bien peur que son analyse repose sur une axiomatique discutable. Jean Luc Mélenchon vient du parti socialiste, l'ensemble de sa carrière atteste qu'il s'agit d'un "démocrate" honorable et non pas d'un dangereux révolutionnaire.
Il n'aura pas échappé à la sagacité du philosophe Michel Onfray que les discours des hommes politiques s'adressent en général à la grande masse de leurs concitoyens et pas forcément à des exégètes de la période révolutionnaire. St Just et Robespierre restent dans l'imaginaire collectif des figures connues et identifiables de la radicalité. Jean Luc Mélenchon les convoque à ce titre seulement dans son discours pour affirmer sa différence avec un parti socialiste beaucoup plus proche aujourd'hui de François Bayrou que de Danton (je ne souhaite pas m'attirer les foudres de Michel Onfray,....). Qui peut penser sérieusement que Jean Luc Mélenchon se réclame de la terreur ? Moi j'aime bien Michel Onfray, et avoue volontiers avoir bien du mal à entendre son propos. Judith Bernard donnera ensuite un éclairage différent...ce dont je la remercie !

Vidéo Michel Onfray / Jean-Luc Mélenchon